« Lacan, lâhomme, le maĂźtre, a Ă©tĂ© un extraordinaire stimulateur de pensĂ©e et de recherche au sein dâun monde postfreudien ronronnant. Le penseur a fait prĂ©valoir cette certitude inouĂŻe dans le freudisme que lâinconscient et la pulsion ne surgissent pas des trĂ©fonds obscurs de la vie, mais que leur genĂšse et leur nature sont indissociables du monde humain et de la communication interhumaine. »
Ces quelques mots dâhommage de Jean Laplanche Ă Jacques Lacan disent assez ce que le premier doit au second. Deux Ćuvres construites en rĂ©fĂ©rence au «âprimat de lâautreâ». Mais cette transmission est immĂ©diatement brouillĂ©e par lâimportance des divergencesâ: quâil sâagisse du privilĂšge accordĂ© du PĂšre, de la critique du Symbolique comme idĂ©ologie, de lâidĂ©alisme langagier, du grand Autre et de lâinconscient trans-individuel⊠«âPour moi, disait Laplanche, lâinconscient nâest pas une crĂ©ation de la situation analytique, ce nâest pas une invention de Freud. Câest, tout bĂȘtement, ce qui fait quâen descendant les escaliers tout dâun coup, on se casse une jambe.â» 1924-2024⊠Le centenaire de la naissance de Jean Laplanche est lâoccasion de «âmettre au travailâ» lâune des Ćuvres majeures de la pensĂ©e psychanalytique contemporaine.