Association Psychanalytique de France

La vie urgente

Brèves sont les heures urgentes de la vie, auxquelles, ensuite, le psychanalyste, l’ écrivain et le philosophe inventent longuement, lentement, un passé et un avenir. Ils tentent ici de les saisir, et d’en saisir la pensée dans des récits inquiets où “la confusion, le tremblement, la hâte sont la vie même et la matière”. L’urgence … Lire la suite

La fabrique de l’origine

Ce dixième numéro du Fait de l’analyse s’ouvre sur le flamboiement de six articles, presque six récits de l’origine, où les auteurs – astrophysicien, linguiste, philosophe, historien, archéologue, anthropologue – affrontent le vertige et les controverses des commencements avec le meilleur de ce qu’ils possèdent : la raison et les rêves. En regard, entre rigueur théorique … Lire la suite

Les pensées inconvenantes

Est-il convenable de penser ? Doit-on laisser les femmes apprendre le latin ? Qu’y avait-il sous les jupes de mon père ? Calavela a-t-elle rendez-vous avec Gesindel ? Qui Winnicott voulait-il tuer ? Faut-il relire Lacan ? Une pensée en vaut-elle une autre ? Et une théorie ? Mais que fait la censure (psychique) ! Penser est une scène érotique, excessive comme la nature … Lire la suite

La maladie sexuelle

“L’amour est un abcès qui, à le nourrir, s’ avive et s’envenime : c’est une frénésie que chaque jour accroît, et le mal s’aggrave si de nouvelles blessures ne font pas diversion à la première, si tu ne te confies pas encore sanglant aux soins de la Vénus vagabonde et n’imprimes pas un nouveau cours au … Lire la suite

Les morts

On ne rassemble pas les morts sans une très forte impression de les déranger. Il y a ceux de tous les temps et de tous les lieux, la multitude et son effet mélancolique, comme un lent Déluge. Il y a la généalogie, qui raconte une histoire narcissique des morts : n’est-ce pas toujours à moi qu’elle … Lire la suite

Sauvagerie

“Et à l’entour, la silencieuse sauvagerie, enserrant ce petit morceau défriché de la terre, me frappait comme quelque chose de grand et d’invincible, tel le mal ou la vérité, attendant patiemment (…)” Joseph Conrad, Le Cœur des ténèbres À un bout, une surprise : le sauvage de notre imagination, l’indomptable, le flamboyant est en fait asservi, … Lire la suite

Les organes

Organes : ogres de l’âme dans les gorges du corps Michel Leiris Pour l’hystérique, point d’anatomie mais les états d’un corps découpé par le signifiant : s’il y a bien une “complaisance” de l’organe à l’égard du symptôme (l’expression, quand on y songe, procure un sourd malaise), la langue fait la moitié du chemin. Entre notre matière … Lire la suite

Le démon de l’interprétation

Interprète : Celui qui explique les mots d’une langue par les mots d’une autre langue (Le dictionnaire) L’urgente sollicitation de la vie contraint l’enfant à interpréter. Dans l’excitation ou dans la tristesse, il transforme en messages à lui adressés les signes énigmatiques qui semblent venir du dehors, et il tente de les accorder avec l’expérience intime, … Lire la suite

Avoir peur

La peur brouille les limites, elle confond danger interne et menace du monde. L’inconnu est des deux côtés, la peur est en lisière, imposant son attraction. La nuit et l’étranger qui l’habite : la peur n’est-elle que du domaine de l’enfance, où elle sollicite, comme l’amour, le récit et l’excès des mots ? Dans l’Iliade, les dieux … Lire la suite

Moi

Et je sens Que “moi” Pour moi c’est trop petit. Quelqu’un obstinément veut s’en échapper. Maïakovski, Le Nuage en pantalon, 1914. Le moi, chargé des intérêts de ma personne par Freud après la Grande Guerre, semble m’avoir quelque peu perdu de vue. Il devait être mon médiateur entre ce qui me pousse et ce qui … Lire la suite