Accueil » 27e Colloque ETAP : RIRE EN SÉANCE
samedi 23 novembre 2024
à Paris
L'INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS
42 BOULEVARD JOURDAN,75014 PARIS
SALLE DE CONFÉRENCE - HALL D’ENTRÉE
42 BOULEVARD JOURDAN,75014 PARIS
SALLE DE CONFÉRENCE - HALL D’ENTRÉE
RIRE EN SÉANCE
Jacques André, Claude Broclain, Brigitte Kammerer, Nicole Minazio, Alexandre Morel, Nirina Rakotomanga, Thierry Schmeltz
En 2014 notre thème de l’année fut l’humour et le rire en séance ne fut pas absent des diverses communications. En 2017, la Revue française de psychanalyse proposait un volume sur le rire en hommage à ceux qui avaient été assassinés pour avoir voulu faire rire. Entre les deux dates, en effet, étaient survenus les attentats de 2015.
Ils s’étaient attaqués en janvier à ceux qui à Charlie Hebdo voulaient avoir le droit de rire de tout et, en novembre, à ceux qui voulaient jouir de plaisirs de la vie : boire un verre en terrasse avec des amis, écouter de la musique dans une salle de concert.
C’est que le rire le propre de l’homme dit ce qui est devenu un lieu commun a de fortes affinités avec le plaisir, un plaisir corporel.
Et avec le corps, le sexuel et l’orgastique ne sont pas loin. C’est sans doute ce qui fait du rire un comportement suspect dans tous les systèmes oppressifs, depuis les tendances rigoristes des religions, jusqu’aux régimes totalitaires. Ils ont en commun la crainte de l’humour et la haine du plaisir que le rire manifeste.
Plaisirs de la moquerie et de la dérision adressées à ceux qui se prennent trop au sérieux et exigent de tous ce même sérieux sont particulièrement réprouvés dans ces systèmes lugubres.
La psychanalyse, ou plutôt ses institutions, tiennent aussi parfois le rire en suspicion.
On souligne l’ambivalence des affects qui se manifestent par cette décharge inattendue.
On l’accuse d’être une séduction, proche de la déviance, si par séduction on sous-entend séduction traumatique.
On lui reproche d’être une manifestation défensive, maniaque, qui masquerait la dépression ou la haine.
Le psychodrame, activité de jeu en groupe, est une situation particulièrement propice à l’éclosion du rire et il a souvent été réprouvé pour cela.
Certes, comme il est bien connu que le rire est contagieux, ce rire ensemble peut devenir la preuve d’une illusion groupale qui a plus d’inconvénients que d’avantages.
Et pourtant, c’est bien souvent grâce à cette séduction singulière que le psychodrame permet d’atteindre des patients que la relation duelle rebute ou effraie ; c’est dans ce lieu que le surmoi, à l’œuvre dans toute activité humoristique, peut devenir plus protecteur qu’interdicteur, que le sadisme peut s’avérer moins cruel, plus érotisé et se transformer peu à peu en une relation sociale tempérée et donc acceptable, agréable même.
Le rire, qui ravive les souvenirs infantiles et les fantasmes sexuels infantiles, peut alors être notre allié le plus fidèle, pour peu que l’on soit attentif au narcissisme de chacun, sans basculer dans le politiquement correct qui sied si mal à l’inconscient.
Ils s’étaient attaqués en janvier à ceux qui à Charlie Hebdo voulaient avoir le droit de rire de tout et, en novembre, à ceux qui voulaient jouir de plaisirs de la vie : boire un verre en terrasse avec des amis, écouter de la musique dans une salle de concert.
C’est que le rire le propre de l’homme dit ce qui est devenu un lieu commun a de fortes affinités avec le plaisir, un plaisir corporel.
Et avec le corps, le sexuel et l’orgastique ne sont pas loin. C’est sans doute ce qui fait du rire un comportement suspect dans tous les systèmes oppressifs, depuis les tendances rigoristes des religions, jusqu’aux régimes totalitaires. Ils ont en commun la crainte de l’humour et la haine du plaisir que le rire manifeste.
Plaisirs de la moquerie et de la dérision adressées à ceux qui se prennent trop au sérieux et exigent de tous ce même sérieux sont particulièrement réprouvés dans ces systèmes lugubres.
La psychanalyse, ou plutôt ses institutions, tiennent aussi parfois le rire en suspicion.
On souligne l’ambivalence des affects qui se manifestent par cette décharge inattendue.
On l’accuse d’être une séduction, proche de la déviance, si par séduction on sous-entend séduction traumatique.
On lui reproche d’être une manifestation défensive, maniaque, qui masquerait la dépression ou la haine.
Le psychodrame, activité de jeu en groupe, est une situation particulièrement propice à l’éclosion du rire et il a souvent été réprouvé pour cela.
Certes, comme il est bien connu que le rire est contagieux, ce rire ensemble peut devenir la preuve d’une illusion groupale qui a plus d’inconvénients que d’avantages.
Et pourtant, c’est bien souvent grâce à cette séduction singulière que le psychodrame permet d’atteindre des patients que la relation duelle rebute ou effraie ; c’est dans ce lieu que le surmoi, à l’œuvre dans toute activité humoristique, peut devenir plus protecteur qu’interdicteur, que le sadisme peut s’avérer moins cruel, plus érotisé et se transformer peu à peu en une relation sociale tempérée et donc acceptable, agréable même.
Le rire, qui ravive les souvenirs infantiles et les fantasmes sexuels infantiles, peut alors être notre allié le plus fidèle, pour peu que l’on soit attentif au narcissisme de chacun, sans basculer dans le politiquement correct qui sied si mal à l’inconscient.
Programme et inscription sur le site d'Élan
Tarifs :
→ Individuel : 100 €
→ Institution : 160 €
→ Anciens stagiaires ETAP : 70 €
→ Membres de Figures Psychodramatiques : 70€
→ Étudiants : 20€
Inscription auprès du secrétariat : lapf@orange.fr | (0)1 43 29 85 11