Association Psychanalytique de France

L’anorexie une étrange violence

Tuer la vie dans l’œuf, tuer la vie avant qu’elle ne prenne forme, tuer l’informe… Voilà un des fantasmes centraux de l’univers mental de l’anorexique. Il n’est pas sans rapport avec le symptôme majeur de l’aménorrhée ou avec des stérilités psychiques qui s’associent parfois à ces pathologies. Fantasmes terribles car agis, que seule la « psychologie féminine » est capable « d’incarner » à travers la stérilisation … Lire la suite

Passé présent

« Il y a dans l’absence, même si nous parvenons à en faire une nouvelle forme de présence, quelque chose de la perte qui demeure. Il y a de l’inconsolable, de l’irrémédiable, de l’ineffaçable. Ce qui n’interdit pas l’espoir. Ce n’est pas nécessairement d’un objet perdu à retrouver ou à trouver qu’il est question. Si c’était … Lire la suite

L’oubli du père

Pater incertus, mater certissima… Le père est aussi incertain que la mère est certissime. Les conséquences de cette dissymétrie sont multiples. Parce qu’il peut ne pas y avoir de père, son éventuel amour prend la forme d’une élection, voire d’un luxe. Quand il n’est pas inconnu, le père est au moins improbable. De là à … Lire la suite

Les dépressions de la vie

La vie est une succession de dépressions. Mais concevoir qu’il existe, au cours d’une vie, des temps dépressifs qui favorisent le changement dans la vie psychique et l’accomplissement de la sexualité humaine donne accès à cette idée paradoxale : les dépressions ne sont pas des moments tristes, figés, mais des moments dont l’accomplissement est heureux. Car … Lire la suite

Féminin mélancolique

Féminin et mélancolique, la liaison de ces deux mots peut paraître provocante dans sa hâte à associer la féminité au masochisme et à la perte. Dans toutes les cures, pourtant, s’entend un double message : l’un qui parcourt les réseaux du complexe œdipien, l’autre qui se dissimule dans les arcanes de l’angoisse de perdre l’amour. Dans … Lire la suite

Par où commence le corps humain

Par où commence le corps humain ? La question inspirée par Georges Bataille entraîne ici à ce retour sur la régression. Cette notion – quelque peu tombée en désuétude chez les psychanalystes – est sans doute apparue à beaucoup comme trop empreinte d’évolutionnisme ou encore d’usage vulgarisé et désormais privé de pertinence technique et métapsychologique. C’est … Lire la suite

La féminité autrement

Le débat psychanalytique sur la féminité ne prolonge pas l’affirmation par Freud de ses thèses (dans les deux articles sur la sexualité féminine de 1931 et 1933), il les précède par les voix de Karl Abraham, Karen Horney, Melanie Klein. Autant dire qu’il a toujours commencé et qu’il n’est pas prêt de s’achever. Est-ce un … Lire la suite