À la fin de sa vie, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, Freud, en écrivant « Le clivage du moi dans le processus de défense », ouvre une nouvelle voie singulièrement déconcertante. L’inquiétude qui habite sa pensée dans cette dernière avancée scientifique fait écho à une ultime rencontre du chercheur avec l’omniprésence de la sexualité dans la vie psychique : le clivage du moi ne concerne pas seulement le refus de la réalité dans la psychose ou le refus de la castration dans la perversion, il se met en place chaque fois qu’est menacée la stabilité narcissique du moi.
Serait-ce pour assurer ses fonctions au service du plaisir et de la vie que le moi se divise ?
S.Freud, « Le clivage du moi dans le processus de défense » (1938)
Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 4, In Press
Parution : Automne 2001
SOMMAIRE
La déconcertante réalité du clivage
Pierre Fédida – Le passé d’un vu. La castration instauratrice
Jacques Le Dem – Fentes
Marie-José Célié – Subterfuges
Henri Normand – Tu ne tueras plus
Maurice Berger – Je veux retourner vivre chez mes parents
Blandine Foliot – On dessine Basil !
Caroline Giros Israel – Le double amoureux
Edna O’Shaughnessy – Étude clinique d’une organisation défensive
Marilia Aisenstein – De l’obéissance
Bernard Favarel-Garrigues – Logique sans merci
Evelylyne Sechaud – La double nature du clivage
Viviane Abel Prot – L’inconscience du moi