L’histoire se passe à Athènes, au moment précis où la cité des Athéniens devient la Cité, dont Périclès fera un jour l’éloge autorisé en affirmant que leur régime (politeia) vaut aux Athéniens d’être modèles plus qu’imitateurs (Thucydide, II, 37, 1).
En ouverture, une stásis entre « puissants », issus de deux grandes familles aristocratiques. En guise de conclusion, l’instauration de la démocratie (Hérodote, VI, 131), avec laquelle Athènes désormais s’identifiera, l’acte de naissance de la démocratie, donc, ou du moins, disent nos contemporains (volontiers soupçonneux face aux affirmations des historiens anciens qui constituent pourtant leurs seules sources), la mise en place de toutes les conditions nécessaires à son installation définitive. Entre les deux, ce qu’on appelle une « réforme » et même parfois une révolution, œuvre décisive en tout cas, à laquelle s’attache le nom de Clisthène.
Automne 1997
Revue l’inactuel, n° 8, Calmann-Lévy Parution : 01-11-1997
SOMMAIRE
Clisthène, diviseur-lieur d’Athènes Nicole Loraux Terres d’histoire Arlette Farge Nous pensons toujours ailleurs Agnès Minazzoli Fragments d’un cadastre Daniel Oster Le guetteur du moi Dominique Clerc-Maugendre États de langue Marie Moscovici Contenir la douleur : territoires découpés et occupés Jean-François Daubech « Ouvre-toi, ô la sucrée… » Éloïse Ungaro Encadrer le propos : Francis Ponge et la question des limites Bernard Vouilloux La vision de l’espace en français et en allemand Georges-Arthur Goldschmidt Sur les limites des mathématiques Didier Nordon Être et ne pas être ou La quatrième Parque Stella Baruk