Quel est le destin des images qui visitent avec insistance l’analyste ? Parfois elles s’imposent et semblent favoriser l’exploration, car elles sont des prolongements du discours du patient. Progressivement, elles alimentent la formation des constructions au prix parfois d’errements et de déformations incongrues. Mais certaines images échappent au refoulement comme si elles ne méritaient ni un prompt ensevelissement ni une rapide captation théorique : ainsi conservent-elles une puissante force inconsciente de dérangement ! D’autres enfin donnent lieu à travail sublimatoire.

À l’époque des origines, il n’y a pas de figuration de sens possible car la vie est scandée par des séquences alternant plaisir/déplaisir, présence/absence, nuit/jour. Il arrive que les mots échouent à décrire formes ou couleurs, tensions ou rythmes, alors ce sont les traces visuelles des images qui illustrent au plus près les passions précoces et le bouillonnement pulsionnel.

Aline Petitier, Un métier d’amateur
Laurence Apfelbaum, L’élaboration des pensées se rapportant à l’enfance
Patricia Attigui, Du pouvoir imageant de l’écoute
Anne Beyaert-Geslin, Effet de vent, effet de temps, effet de vie. Une analyse d’un paysage de Soutine
Frédéric Aubourg, Freud et Dali
Paule du Bouchet, Les enfants pensent-ils en image ?
Jim Gabaret, Une phénoménologie de l’imagination néonatale et infantile
Kalyane Fejtö, L’image et son objet
Vladimir Marinov, Entre douleur et attente : la double figure de l’os entre Freud et Marie Bonaparte
Mireille Fognini, Mouvements et transformations psychiques dans l’art de « portraitiser »
Patrick Merot, Guy Rosolato, l’objet de perspective et l’objet a
Jean-Michel Lévy, Les couleurs de l’irreprésentable

Varia

Nicole Oury, Murmures de l’inconscient
Jean-Pierre Siméon, Nous mourrons de pensées sans visage
Krochka et Anne Mortal, Juste une fenêtre