Le comité de rédaction a confié à Rémy Puyuelo, organisateur des Journées occitanes de psychanalyse de 1988 à Toulouse, le soin de rédiger l’éditorial de ce numéro, qui comprend donc les communications qui y ont été présentées et d’autres articles sur le même thème, de Michèle Luquet, Robin Anderson et Jean-Philippe Dubois. Nous y avons ajouté deux documents plus anciens, de Sophie Morgenstern et de Marion Milner.
P. G.
« L’analyste ne doit être qu’un support grâce auquel les diverses imagos peuvent être animées et les fantasmes vécus afin d’être analysés. Lorsque l’enfant dans son jeu lui attribue directement certains rôles, la tâche de l’analyste est évidente. Il jouera, bien entendu, ou au moins laissera croire qu’il joue les rôles qu’on lui a donnés ; sinon il interromprait le progrès du travail analytique. »
M. Klein, La personnification dans le jeu des enfants (1929, chap. IX, Essais de psychanalyse, Payot, 1968).
Les textes de ce numéro proviennent en partie des VIIIe Journées occitanes de psychanalyse. Lors de ces rencontres, une journée avait été consacrée à la psychanalyse d’enfant, à partir d’un argument sur le matériel analytique : Le matériel analytique ne s’entend que dans le cadre de la cure : « matière première offerte aux interprétations et constructions » (Vocabulaire de la psychanalyse, Laplanche et Pontalis). Il pose des problèmes particuliers dans la cure de l’enfant ; notre propos se focalisera plus volontiers autour du dessin, expression symbolique des fantasmes inconscients ne prenant sens que dans la relation à l’analyste, dans le cadre de la séance. […]