« C’est une des leçons paradoxales, en creux, de Strachey — il ne dit jamais comment il faut lire, mais il laisse entendre que chacun est libre de sa lecture dès lors qu’elle est ouverte et de bonne foi, et qu’elle se marie à la simplicité de la langue.
La simplicité ? “Celui qui voudra embrasser la princesse qui dort là-dedans devra, de toute façon, se tailler un chemin à travers quelques haies d’épines […]”, écrit Freud à Ferenczi en 1913, dans un propos circonstancié. Ces présentations, au contraire, s’adressent au lecteur désireux d’avoir un accès moins épineux à l’œuvre de l’inventeur d’un paradigme entièrement nouveau de la personne et du savoir humains : nous ne croyons pas que, pour embrasser la princesse, il faille traverser quelques haies d’épines (pas sûr, d’ailleurs, qu’elle aimerait ça). Le bonheur toujours présent que nous avons eu à lire Freud, nous aimerions que le lecteur l’éprouve sans obstacles ajoutés. »
Michel Gribinski