Fondation Dosne-Thiers, 27, place Saint-Georges, 75009 Paris
De 14 heures à 17 heures 15.
Objets de la méthode psychanalytique (2)
Poursuivant l’interrogation de l’an dernier, nous solliciterons sur le même thème de nouveaux points de vue. Si la mise en oeuvre des deux prescriptions freudiennes, règle fondamentale et écoute également suspendue, vise à générer l’associativité de pensée chez le patient et l’analyste, la méthode ainsi définie se heurte vite aux obstacles et aux résistances que rencontre son application. D’où l’exploration progressive et persévérante des objets qu’elle dévoile (le fantasme inconscient et la réalité psychique, le transfert et son agissement, la nature et les destins du pulsionnel) : ils imposent, d’abord chez Freud et jusqu’à la psychanalyse d’aujourd’hui, les remaniements qui signent la fécondité de la métapsychologie.
Ainsi ce dévoilement, soutenu par l’interprétation, la construction et le devinement, est-il toujours un cheminement précaire car ni le souvenir refoulé ni la chose inconsciente ne peuvent être saisis directement : « L’objet de la méthode psychanalytique, ce n’est pas le souvenir déformé mais le travail effectué par la déformation ; ce n’est pas la trace en elle-même mais le tracé, le passage qui ne suit jamais une ligne droite mais bifurque, diverge » (J.-B Pontalis, 1997, Ce temps qui ne passe pas).