Accueil » L’attente croyante et la servitude volontaireDe Freud à La Boétie (2e année)
ANNÉE 2025-2026
Début : mercredi 1er octobre 2025.
Le 1er mercredi du mois
de 21h à 23h.
de 21h à 23h.
ARCC
Lieu : au siège de l’APF
Participants : Janine Altounian (traductrice et essayiste), Jean-François Chiantaretto (Quatrième Groupe-OPLF), Janine Filloux (Quatrième Groupe-OPLF), Catherine Herbert, Patrick Merot, François Villa.
Nous proposons de mettre en regard l’hypothèse de la « servitude volontaire » (formulée par Étienne de La Boétie) et les enjeux psychopathologiques et métapsychologiques soulevés par la notion freudienne d’attente croyante.
Dans Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un, texte fulgurant et passionné, La Boétie observe : « C’est un extrême malheur d’être assujetti à un maître […] Je voudrais comprendre comment il se peut faire que tant d’hommes […], tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils leur donnent ». Ce n’est ni la dénonciation de la tyrannie, ni l’éloge de la liberté qui font de ce texte un texte d’exception. Sa profondeur et son originalité résident dans la question vitale qu’il pose : la participation de l’homme à son propre esclavage. Cette question, en forte résonance avec la découverte de l’inconscient, exige d’être abordée dans sa pleine actualité.
Après avoir vanté la liberté, pour laquelle « il n’est besoin que d’un simple vouloir », après avoir proclamé que « pour la liberté, il ne faut que la désirer », La Boétie n’écrit-il pas : « La seule liberté, les hommes ne la désirent point » ? Le recours au tyran est une soumission bienheureuse qui décharge du poids de se savoir libre, libre de son désir – Freud reprendra cette pensée, de façon magistrale, sous l’angle du transfert, dans « Psychologie des masses et analyse du moi ».
Il s’agit de prendre la mesure du retournement opéré par La Boétie, qui aborde la tyrannie de l’Un du côté d’une donne intrapsychique, et non plus du côté du tyran. Ce qui amène à re-questionner le mythe de l’Urvater, du père de la horde primitive dans son articulation au sur-moi – avec le problème légué par Malaise d’avoir ou non à différencier sur-moi et sur-moi-de-la-culture. Il s’agira aussi et surtout de prendre toute la mesure de l’attente croyante dans sa portée à la fois métapsychologique – comme condition de possibilité d’un narcissisme ouvert – et culturelle – mettant en relief la dimension politique de la Kulturarbeit dans la cure.
Dans Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un, texte fulgurant et passionné, La Boétie observe : « C’est un extrême malheur d’être assujetti à un maître […] Je voudrais comprendre comment il se peut faire que tant d’hommes […], tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils leur donnent ». Ce n’est ni la dénonciation de la tyrannie, ni l’éloge de la liberté qui font de ce texte un texte d’exception. Sa profondeur et son originalité résident dans la question vitale qu’il pose : la participation de l’homme à son propre esclavage. Cette question, en forte résonance avec la découverte de l’inconscient, exige d’être abordée dans sa pleine actualité.
Après avoir vanté la liberté, pour laquelle « il n’est besoin que d’un simple vouloir », après avoir proclamé que « pour la liberté, il ne faut que la désirer », La Boétie n’écrit-il pas : « La seule liberté, les hommes ne la désirent point » ? Le recours au tyran est une soumission bienheureuse qui décharge du poids de se savoir libre, libre de son désir – Freud reprendra cette pensée, de façon magistrale, sous l’angle du transfert, dans « Psychologie des masses et analyse du moi ».
Il s’agit de prendre la mesure du retournement opéré par La Boétie, qui aborde la tyrannie de l’Un du côté d’une donne intrapsychique, et non plus du côté du tyran. Ce qui amène à re-questionner le mythe de l’Urvater, du père de la horde primitive dans son articulation au sur-moi – avec le problème légué par Malaise d’avoir ou non à différencier sur-moi et sur-moi-de-la-culture. Il s’agira aussi et surtout de prendre toute la mesure de l’attente croyante dans sa portée à la fois métapsychologique – comme condition de possibilité d’un narcissisme ouvert – et culturelle – mettant en relief la dimension politique de la Kulturarbeit dans la cure.
Pour s’inscrire, s’adresser à Patrick Merot par courriel : pmerot@yahoo.fr ou au 06 12 62 43 11
ou François Villa par courriel : fd.villa@wanadoo.fr ou au 06 11 21 62 92
Une bibliographie sera proposée au moment de l’inscription.
ou François Villa par courriel : fd.villa@wanadoo.fr ou au 06 11 21 62 92
Une bibliographie sera proposée au moment de l’inscription.