Dès Totem et tabou (1912), Freud soutient que la psychologie individuelle est inséparable de la psychologie collective.
Sa conviction demeure celle des psychanalystes, mais exige de se confronter aux nouveaux aspects de la réalité que suscite le formidable développement technique et scientifique des dernières décennies. Comment la psychanalyse permet-elle de penser les changements apparus aussi bien dans la sexualité et la filiation que dans l’organisation du travail, et dans tant d’autres dimensions de la vie en société ? Comment les effets de l’inconscient sont-ils à l’œuvre dans nos constructions historiques des pathologies individuelles et sociales ?