La psychanalyse est, par essence, une expérience de l’absence. Absence à laquelle les psychanalystes s’empressent habituellement de donner une cause : l’objet perdu. Ou bien ils la réduisent à des figures repérables : la séparation, le deuil, la castration. Mais n’est-ce pas là oublier que la moindre de nos « représentations » est déjà la relique d’une absence, que tout ce que nous appelons psychisme est tissé par l’absence ?
D’où la singularité de la démarche de Pierre Fédida. C’est cette absence irréductible à un absent assignable et pourtant constitutive du sujet humain qu’il interroge et qu’il rend sensible dans le mouvement même de sa pensée. L’interrogation - mieux, la méditation - porte principalement sur l’« écrire » et l’« entendre » du psychanalyste, sur la dépression et la mélancolie, sur le jeu et la métaphore, la dissymétrie et l’intervalle. Un dernier chapitre développe et regroupe les thèmes qui s’entrelacent dans les chapitres précédents en se centrant sur la spécificité de l’activité théorique en psychanalyse.
Accueil » Publications » Publications récentes »
L’absence
Auteur :
1164
Collection Connaissance de l’inconscient, Gallimard
Parution : 14-09-1978
Réédition : folio essais, Gallimard, 6-05-2004