Le sentiment de culpabilité qui, avec la honte et autrement qu’elle, oppose une « digue psychique » à l’excès de la pulsion, est dans un rapport étroit à « l’amour insatisfait », au déplaisir et à l’hostile.
Avec le caractère paradoxal du sentiment inconscient de culpabilité se précise comment accomplissement et renoncement pulsionnels orientent le couple narcissisme-destructivité, lui-même habité par la tension identification-pulsion de mort. S’en trouve éclairée la complexité du sur-moi, avec sa double origine et la nature de son attaque cruelle, avec le mouvement d’intériorisation qui lui confie, dans le dépassement de l’illusion religieuse, la mémoire d’un acte meurtrier.
Le sentiment de culpabilité, effet du refoulement de l’acte infantile, protège, jusque dans l’inhibition de pensée – où l’auteur est soumis à l’agent – du retour de l’angoisse et de son inconnu.
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L’accomplissement et l’atteinte
Auteur :
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In Revue française de psychanalyse, tome 67, n°5, Honte et culpabilité, congrès de Lyon.
Parution : décembre 2003