« À part ces interventions de la police, les prisonniers mouraient. on ne savait trop de quoi, et on ne s’en souciait pas. De maladie, de froid, de consomption… Certains ne duraient guère. D’autres, au contraire, très longtemps.
Le sergent savait que l’un d’eux, au moins, pourrissait dans son trou depuis plus de vingt-cinq ans. Il s’était fait, à son sujet, une réflexion qui l’avait beaucoup troublé : un tel homme, s’était-il dit, pour durer aussi longtemps, ne devait guère tenir à la vie ! »
Dans un pays du Maghreb, Andrès, journaliste, est prisonnier depuis cinq ans, détenu au fond d’un puits. Dans la montagne, Tamia survit dans l’espoir de retrouver son amant, incarcéré dans ce même bagne. Par miracle, une nuit, Andrès parvient à s’évader. Pris en charge par Tamia, ils vont partir ensemble à la recherche de la vérité…
Un premier roman très noir, mené avec beaucoup de justesse, sur le mensonge et la trahison, où la beauté de la nature devient la seule lueur d’espérance.