L’après-coup est une notion sous tension. Elle condense deux dimensions qui ne demandent qu’à s’écarter l’une de l’autre : la violence traumatique de l’événement psychique, d’un côté ; la subtilité d’une réécriture, la complexité d’une signification remaniée, de l’autre. Choisir de traiter de « l’après-coup dans la cure » n’est pas une simple incidente, puisque la situation transférentielle, en ce qu’elle est interpsychique et analytique, offre la double potentialité du trauma in praesentia et de sa possible mise en sens.
Ce décalque entre la psychanalyse et l’après-coup pose d’abord une question simple : qu’en est-il de l’après-coup dans la cure, mais aussi une question complexe : si après-coup et psychanalyse ont entre eux un lien essentiel, comment l’une pourrait-elle se passer de l’autre, de son événement ?
L’après-coup est analysable, il se pourrait qu’il soit aussi un analysant de la situation analytique et de ses impasses. Et, en particulier, quel espoir de transformation après coup la psychanalyse peut-elle nourrir quand ce dont souffre le patient s’enracine dans des traumas précoces ?
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L’événement et la temporalité
L’après-coup dans la cure
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In Revue française de psychanalyse, tome 73, n°5, L’après-coup, congrès de Paris. Parution : décembre 2009. Pages 1285 à 1352.