Psychosoma : ce néologisme désigne que rien ne sépare le soma de la psyché. L’enfant, dès sa naissance est une physis prédisposée à qui des « discours » sont proposés afin qu’elle devienne « parlante » : « Là où le corps est, que le psychique advienne ! ». Athanasios Alexandridis, invoquant les auteurs les plus connus de la psychosomatique, dépassant les modèles freudiens classiques tout en leur faisant constamment droit, organise le cheminement de sa pensée autour de six cas cliniques. Ces derniers, loin d’illustrer seulement ses apports théoriques, constituent un réel travail de pensée et les variations d’un acte clinique qui les relance et les questionne à nouveau. Si la pensée n’était qu’un moyen de survie, imposé par le besoin, la formation du psychosoma infantile serait un moyen de survie contre le caractère démoniaque de la pulsion. Défini de telle façon, serait-il le fondement d’« autres corps » à advenir du sujet ?