L’originalité des colloques de Monaco est de tenter d’apporter à certains aspects de notre fonctionnement psychique la compréhension que procure l’éclairage psychanalytique en replaçant ce fonctionnement dans la dynamique générale des processus inconscients, telle que la théorie freudienne en propose la théorisation. Il ne s’agit pas pour autant d’adopter une vision réductionniste qui ne laisserait plus de place à l’éclairage apporté par d’autres modes de compréhension et d’approche. C’est ainsi que si ce colloque est ouvert sur les divers courants de pensée qui peuvent traverser le monde psychanalytique, témoins de sa vitalité, il est aussi ouvert sur les réflexions et recherches non psychanalytiques qui ont cependant en commun avec la psychanalyse leur intérêt pour les manifestations de la vie psychique, même si leurs voies d’approche se situent délibérément dans des directions divergentes. Le moment était apparu opportun, d’une part, de resituer la place de la pensée dans le champ psychanalytique et, d’autre part, de confronter, autour de ce thème de la naissance de la pensée et du travail de penser, le point de vue psychanalytique avec d’autres types d’approche, notamment neuropsychologique et cognitiviste. […]