Les définitions encyclopédiques rappellent que le « traumatisme » correspond à l’ensemble des conséquences physiques, psychoaffectives, émotionnelles et autres troubles divers modifiant l’état d’un sujet dans son corps et/ou sa personnalité, effets provoqués par un « trauma », c’est-à-dire un choc lésionnel physique ou émotionnel violent provenant d’un agent extérieur.
La « résilience », terme utilisé depuis peu dans les sciences humaines, fait appel par extension de son champ d’origine à la capacité humaine à rebondir après des traumas, à résister aux chocs et aux déformations traumatiques. Son origine latine signifie « sauter en arrière, se rétracter ». En physique elle est le « rapport de l’énergie cinétique absorbée nécessaire pour provoquer la rupture d’un métal, à la surface de la section brisée ». Autrement dit, utiliser ce terme implique d’en préserver sa pleine acception métaphorique, à savoir : un rebond de défense, de rétraction, de sauvegarde, de résistance, qui ne doit pas exclure en sa limite un état de rupture. En aucun cas il ne peut s’agir d’une résiliation du trauma, ou d’un processus psychique qui résilie le traumatisme. […]