Avec « Rire de soi », qui prend comme argument le texte freudien de 1927 « L’humour », les Libres Cahiers pour la psychanalyse réalisent leur dix-septième livraison qui fait suite au numéro intitulé « Parler de la mort ». Le comique après le tragique ? Non, le texte de Freud n’est en rien une apologie de la drôlerie et de la légèreté, mais montre que cette faculté de l’esprit, l’humour, dévoile les tensions régnant entre le moi et « son » surmoi et en serait l’éventualité d’une possible réconciliation. C’est dans ce champ que les auteurs de ce numéro, psychanalystes pour la plupart (Jean-Luc Donnet, Christine Anzieu-Premmereur, Gilbert Diatkine), mais aussi philosophes ou littéraires questionnent le texte de Freud. Et les points de vue qu’ils apportent sillonnent des domaines aussi variés que la clinique de l’enfant, le cadre de la cure et l’interprétation, la métapsychologie, Bergson, Alice au pays des merveilles…
S. Freud, « L’humour » (1927)
Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 17, In Press
Parution : Printemps 2008
SOMMAIRE
Préambule
Jean-Luc Donnet – Une rare liberté de pensée
Gilbert Diatkine – Les humoristes de la faim
Sydney Cohen – Entre le juif et son Dieu… une histoire d’humour
Géraud Manhes – Le plaisir malgré tout
Jean-Jacques Lecerclcle – Y a-t-il de l’humour dans Alice au Pays des Merveilles ?
Jean-Philippe Dubois – Latitude humoristique
Denys Ribas – Winnicott : à vif, à mort
Patrice Brunaud – Clinique du jeu de mots
Martha Wolfenstein – Développement du sens de l’humour chez l’enfant
Christine Anzieu-Premmereur – Un psychanalyste, c’est quelqu’un qui comprend les blagues