L’acte, en psychanalyse, procède du faire et du dire. Le cantonner dans l’enclos de l’acting out ou le réduire à la simple action motrice reviendrait à abolir l’invention par Freud de l’inconscient, en tant qu’elle démantèle la conception psychologique de la conscience. Depuis les études sur l’hystérie jusqu’à l’Abrégé, l’événementialité psychique est conçue en termes d’actes.
À l’orée de la découverte, la talking cure enracine la méthode dans la puissance des mots lorsqu’ils reviennent sur le lieu de l’incident psychique qui n’a pu être abréagi. Et dans ses derniers textes encore, Freud définit la tâche analytique et situe son effet thérapeutique dans la substitution d’actes psychiques conscients à des actes psychiques inconscients. D’où l’acte psychique inconscient tire-t-il un tel pouvoir ? à quoi tient, face à lui, la force du langage ? Comment survient l’acte de l’interprétation et comment celle-ci agit-elle ?