« La main qui ouvrira mon livre aura peut-être serré la main de celui qui fut l’assassin de ma mère… Et pire encore pourrait arriver… Pourtant, mon destin est celui-ci : d’avoir à écrire des pommes en allemand », écrivait Paul Celan.
C’est à partir de cette expérience d’un exil absolu que l’auteur a entrepris une étude au carrefour de la linguistique, de l’anthropologie et de la psychanalyse qui nous conduit, de façon parfois vertigineuse, à plonger dans le monde de la régression, de la dépersonnalisation et de la construction permanente de soi-même à travers l’écriture et la langue, traitresse par nature, et plus encore si elle est la même que celle des traîtres et des bourreaux.
Cette réflexion l’amène à interroger les modalités de présente de l’indicible et de la destruction à l’intérieur de la langue. Il analyse plus particulièrement les modes de
retour de ces « présences » à l’intérieur de l’expérience transférentielle ; celle.ci se révèle progressivement être un lieu de régression du langage dans un bain sémiotique faisant émerger les dimensions et les conditions des origines du temps instituant la ( re )fabrication constante de la langue.
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Exils de langue
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Presses Universitaires de France. Parution : 20 mars 2011