Est-il imaginable que la psychanalyse soit demeurée indemne du désastre du nazisme ? Pulsion, autoconservation, mystique de l’inconscient : entre la masse soudée autour de son Führer et l’effondrement de l’autonomie du droit, les psychanalystes assistèrent à l’entrée en force de la « nature », de ses forces souterraines et de sa « biologie » dans le champ langagier, politique, racial. Ils ont beaucoup lutté. Mais la transformation des conceptions analytiques qu’ils introduisirent alors ne les a-t-elle pas trahis ? Qu’advint-il de l’énigme de la transformation de la haine individuelle en psychose de masse quand le traitement psychanalytique de la Shoah privilégia l’écoute empathique en donnant la prévalence au trauma et à la pathologie des victimes ? Qu’est-il resté du paradoxe de l’engendrement de l’anti-civilisation par la civilisation elle-même ? Les psychanalystes ont-ils pris la pleine mesure de la désorientation, clinique et théorique, infligée par le déchaînement nazi ?
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Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse
Auteur :
1178
puf
Petite bibliothèque de psychanalyse
28/03/2018
1 – Introduction. Des mots anciens, des sens nouveaux
2 – La loi hors la loi
3 – L’Homme Moïse ou Frère Hitler ?
4 – L’hérésie freudienne
5 – Le parasite et l’identité : la Gestalt
6 – Psychanalyse et Weltanschauung en 1930
7 – Épurer scientifiquement la psychanalyse
8 – Hartmann : Logos contre Bios
9 – Trauma extrême : quel inconscient ?
10 – La mère, l’enfant et l’empathie
11 – Liquidation de la tragédie
12 – La tentation du kitsch
13 – Et la haine ?
14 – Conclusion. Le sous-sol des mots