La Société française de psychanalyse (S.F.P.) est fondée le 18 juin 1953, à la suite de la démission de la Société psychanalytique de Paris (S.P.P.) de Françoise Dolto, Juliette FavezBoutonier, Jacques Lacan, Daniel Lagache et Blanche Reverchon-Jouve. Existent, alors, deux revues de psychanalyse, la Revue française de psychanalyse créée en 1927 sous le patronage de Sigmund Freud, par les fondateurs de la Société française de psychanalyse, et Psyché, fondée par Maryse Choisy en 1945, revue éclectique à laquelle collaborent Françoise Dolto, Juliette Favez-Boutonier, René Laforgue et Dominique-Octave Mannoni, pas encore psychanalyste. Il était critique de cinéma.
Exclus de fait de l’Association psychanalytique internationale (A.P.I.), les membres de la S.F.P. organisent à Rome, les 26 et 27 septembre 1953, un congrès sur la parole et le langage en psychanalyse. Jacques Lacan y inaugure un moment de sa pensée avec son rapport dont le premier intitulé figure seulement sur la première version polycopiée du rapport, celle distribuée aux participants, qui est devenue fort rare : Fonction de la parole dans l’expérience psychanalytique et relation du champ de la psychanalyse au langage. La S.F.P. ne prend l’initiative d’une publication de ses travaux qu’en novembre 1955 par un contrat signé entre la S.F.P. représentée par son président, Jacques Lacan, et les P. U.F. représentées par leur président, Paul Angoulvent (contrat du 17 novembre 1955). Il est mis un terme au contrat par une lettre de Philippe Garcin, directeur littéraire des P.U.F., à Jean-Bertrand Pontalis, curateur de la dissolution de la S.F.P., le 18 mars 1963.