Sous un titre un peu austère, Gilles Catoire et Didier Houzel ont construit un livre de base sur la psychanalyse familiale, rigoureux et didactique.
La famille comme institution traite des concepts fondamentaux et de la méthode psychanalytique propre à l’exploration de la famille.
La psychanalyse familiale est présentée comme un point de vue complémentaire et un outil de soins supplémentaire permettant de favoriser l’accomplissement du destin de tout être humain : se développer et s’individuer à partir de ce qui lui a été transmis, par ses parents au travers de la chaîne des générations.
La famille est pour l’enfant la première et la plus fondamentale des institutions qu’il rencontre : elle est peut-être le paradigme de toutes les institutions.
C’est à l’intérieur d’elle au départ, par rapport à elle ensuite, que se déploient les fantasmes, que s’organise plus ou moins aisément le complexe d’Œdipe.
Ni la lourdeur des cas ( troubles envahissants autistiques ou non de la personnalité des enfants et des adolescents ) ni les particularités de fonctionnement de certaines familles ( angoisses catastrophiques, perversités, etc. ) n’ont entraîné la conviction des auteurs que la psychanalyse a quelque chose à dire sur la famille, « non pour culpabiliser les parents », mais pour aider les membres des familles à retrouver l’usage de leurs compétences endommagées ou rendues inutilisables.