À la différence des autres espèces, l’espèce humaine est la seule à s’auto-détruire et à détruire les autres. Presque seule… Car, profitant de la dégradation des écosystèmes marins, la méduse prolifère. Elle n’a pas de neurone ; l’homme, depuis qu’il est sapiens, en a 86 milliards. Mais à la fin, qui l’emporte ?
Figure privilégiée du totémisme psychanalytique et du sexe de la mère, lequel pétrifie celui qui ose le regarder en face, de quoi la méduse est-elle aujour - d’hui le symbole ? À l’heure où la pulsion d’autoanéantissement s’empare des quatre éléments : la terre, la mer, l’air et le feu, la symbolisation du désastre en terme de castration est presque devenue une aimable figure.
La psychanalyse a pour toile de fond ces deux expériences anthropologiques fondamentales que sont la sexualité et la mort. Alternant essais et fragments cliniques, cet ouvrage cherche à restituer le vif d’une expérience, tant individuelle que collective, dont l’inconscient, ce fonds le plus inacceptable de la vie psychique de chacun, est le secret horizon.
Jacques André est psychanalyste, membre de l’Association Psychanalytique de France (APF), professeur émérite de psychopathologie clinique de l’Université Paris-Diderot, directeur de la Petite Bibliothèque de Psychanalyse (PUF). Derniers ouvrages parus : L’inconscient est politiquement incorrect (Stock, 2018), Lectures de Freud (PUF, 2019), La vie sexuelle (Que Sais-Je ?, 2019).