La solitude a mille visages. À un extrème : exclusion, anéantissement. À un autre : retrait volontaire, chambre à soi, vie contemplative. Dans la solitude, certains se trouvent, d’autres se perdent. Et qu’est-ce qu’être seul aujourd’hui dans une société qui multiplie l’esseulement sans respecter la « haute solitude », tragique d’Œdipe, ontologique de Descarte, poétique d’Hölderlin ?
À quoi, à quelle séparatin sommes-nous confrontés dans une solitude parfois étrangement peuplée de persécuteurs ou accompagnée d’un double imaginaire ?
Comment s’appelle la solitude, de l’ermite et de l’autiste, de l’enfant endeuillé et de l’homme exilé, celle du pianiste Glenn Gould ? Comment s’appelle ma solitude ?
Automne 1987
Nouvelle Revue de Psychanalyse, n° 36, Gallimard
Parution : 03-12-1987
SOMMAIRE
Argument
Dominique Janicaud – Haute solitude
Michel Schneider – Glenn Gould, piano solo
Daniel Russo – Être ermite
Gérard Gasquet – L’ombre de ton ombre
Laurence Apfelbaum – Les amatrides
Adam Phillips – Le risque de la solitude
Michel Chaillou – Ma solitude s’appelle Jérémie Rose
John E. Jackson – D’une solitude à l’autre
Didier Anzieu – Antinomies de la solitude
Jean-Claude Lavie – Seul devant qui ?
François Gantheret – Seul, au pluriel
Jean-Claude Arfouilloux – Celui qui ne cessait de m’accompagner
Jacques André – L’oubli du monde
Laurence Kahn – Exils d’enfants
Marc Froment-Meurice – Du monologue
Edmundo Gómez Mango – Une parole exilée
Jean Pouillon – Le plaisir de ne pas comprendre
Varia – IX :
Adam Phillips – L’intrigue des baisers
Dominique Clerc Maugendre – « Distraite » avez-vous dit ?
Alain Boureau – La papesse Jeanne
Dominique Strazzulla – Le mal du siècle
Georges-Arthur Goldschmidt – Quand Freud entend l’allemand
Natacha Michel – Celui à qui le dire
D.W. Winnicott – Sincerely yours