Dans ce second numéro consacré au congrès « Sándor Ferenczi clinicien » qui s’est déroulé à Turin du 18 au 22 juillet 2002 – le premier numéro présentait aux lecteurs des articles à connotation principalement historique – nous avons regroupé des travaux sur divers arguments électifs du parcours ferenczien, dont le contre-transfert, la formation de l’analyste, le traumatisme.
Comme nous le savons, Ferenczi a mis en lumière, dans ses écrits, grâce à son expérience clinique, le fait que la vie émotionnelle de l’analyste est la matrice principale de la compréhension des patients. Il a souligné d’un côté la dimension typiquement intersubjective du processus analytique, de l’autre la nécessité absolue – pour permettre une transformation du mal-être du patient et de la dérive de nature dissociative qui découle d’une douleur trop intense – d’un solide engagement de celui qui s’en charge, et donc de son investissement concomitant et total s’il veut véritablement secourir et soigner son patient. […]