Entre amitié et recherche scientifique, quelle étrange, quelle surprenante alliance ! La passion qui les anime l’une et l’autre en constitue la source et en ordonne les mouvements. Ainsi les intellectuels au XIXe et au début du XXe siècle entretenaient des liens épistolaires, réguliers et nourris, avec les amis et les pairs. Largement éditée actuellement, la correspondance de Freud occupe autant de volumes que son oeuvre elle-même. Elle représente même pour certains sa « seconde oeuvre ».
Correspondance avec l’ami Fliess d’abord, mais aussi avec Jung, Binswanger, le Pasteur Pfister… Freud y éprouve ses découvertes, y partage ses préoccupations psychanalytiques et culturelles. Et découvre que l’amitié est non seulement le ferment de la recherche scientifique mais sa raison, son inspiration.
C’est à ce thème qu’est consacré ce numéro des Libres cahiers pour la psychanalyse : la correspondance est le terrain privilégié de l’amitié, l’amitié est essentielle à l’avancée de la science.
S.Freud, “Correspondances” (1887-1904)
Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 19, In Press
Parution : Printemps 2009
SOMMAIRE
Préambule
Viviane Abel Prot et Catherine Chabert – À propos des Disparus
Laurence Kahn – « Les affaires dévorent la science ». Note sur l’inamitié dans une correspondance
Martine Girard – Les restes, archives de l’intime
Gilbert Diatkine – Une analyse mutuelle par correspondance
James Fisher – L’abdication d’un père
Jean-Michel Delacomptée – Le prélat et le cénobite
Josiane Rolland – L’unique autre
Alexandrine Schniewind – Lou Andreas-Salomé et Anna Freud
Jean-Yves Tamet – Une correspondance infinie : Freud et Pfister
Géraud Manhes – La puissance de l’amitié
Edmundo Gómez Mango – L’ami des dieux
Josef Ludin – Lettre à Blandine