La mélancolie est le miroir où depuis des siècles viennent se refléter les tendances contradictoires qui agitent l’âme, le désir et l’ennui, l’amour de soi et l’amour pour l’autre, le goût de vivre et l’attraction vers la mort.
Sauver le moi ou sauver l’objet d’amour : tel fut le dilemme découvert par Freud au cœur de ce concept, dont il dégagea la dimension psychopathologique en s’étayant sur l’opposition essentielle entre le processus de deuil et la mélancolie. Dès lors s’engageait une voie nouvelle qui se poursuit aujourd’hui, explorant et affrontant les liaisons dangereuses qu’entretiennent la mort et la sexualité.
S. Freud, « Deuil et mélancolie » (1917)
Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 3, In Press
Parution : Printemps 2001
SOMMAIRE
Préambule
José R. Assandri – Les enfants du deuil
Jean-François Daubech – La décision
Claude Arlès – Lame de fond
Hermann Beland – Une figure de la mélancolie : le surmoi omniscient
Michel Villand – Ailleurs, le pays des morts
Maurice Corcos – À voix haute
Robert C. Bak – État amoureux et perte d’objet
Edmundo Gómez Mango – Saturnales
Pierre Chaigne – La fureur divine
Vincent Vivès – Tristes musiques
Manuela Utrilla Robles – Rêves
Jean-Claude Rolland – Perdre ce qu’on aime, aimer ce qu’on a perdu