Association Psychanalytique de France

Le destin

Dans nos sociétés marquées par le déclin des religions et l’effacement du tragique, nous n’invoquons plus guère le destin ; nous préférons parler de hasard et de nécessité. Le seul destin des sujets semble désormais de ne pas avoir de destin, à moins qu’ils ne se prennent pour des héros de l’Histoire. Pourtant Freud aimait ce … Lire la suite

La chose sexuelle

« Dans des cas pareils, c’est toujours la chose génitale, toujours… toujours… toujours. » Cet aveu de Charcot fut pour Freud le point de départ de ce qui est peut-être le socle de la psychanalyse : l’étiologie sexuelle des névroses. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quand la morale et les mœurs se sont transformées au point de voir dans la … Lire la suite

Liens

Contrainte et attachement, le lien est à la foi ce qui enchaîne et ce qui unit. La psychanalyse a peu abordé les aspects positifs des relations qui nous lient aux autres et aux objets : amitié, fidélité, lien conjugal, contrat social ; elle s’est plutôt intéressée à la pathologie des liens : passion, emprise, dépendance, aliénation, servitude. Les … Lire la suite

Idéaux

Le mot d’idéal est aujourd’hui peu employé ou s’accompagne d’une connotation négative. La psychanalyse n’est pas étrangère à ce discrédit pour avoir bouleversé la question des idéaux en y décrivant les traits d’une idéalisation. Tenter de préciser les idéaux – on dira volontiers les idéologies pour dévaloriser ceux des autres – en activité en chaque … Lire la suite

L’archaïque

L’usage de la catégorie d’archaïque est aussi fréquent que peu réfléchi dans la psychanalyse contemporaine. On y parle d’angoisses et de défenses archaïques quand on est confronté à des processus psychiques si massifs, si indestructibles qu’ils semblent venir tout droit « des premiers âges ». Melanie Klein – dont l’œuvre fait ici l’objet d’une réévaluation – a … Lire la suite

Le trouble de penser

Tocqueville voyait dans l’instance tutélaire ce pouvoir intime qui nous ôterait « le trouble de penser et la peine de vivre ». Le psychanalyste familier des façons qu’a cette tyrannie – souvent désirée – de s’inscrire dans la vie psychique de chacun, sait, comme le disait Bion, que « penser fait mal ». Interroger analytiquement le processus de pensée, … Lire la suite

L’emprise

Emprise d’un être sur un autre, dans la passion amoureuse ou la haine, emprise d’un pervers sur son objet, d’un monde intérieur ou d’une organisation fantasmatique sur un sujet, de l’analyste sur son patient – à moins que ce ne soit l’inverse –,  des dirigeants et des institutions sur ceux qui s’y asservissent plus ou … Lire la suite

Dire

Étrangement, la pratique analytique, née du seul déploiement d’un dire libéré des convenances et des conventions, semble actuellement en proie à deux maux : l’abstraction allant jusqu’à la formalisation exsangue et le pathos indicible de l’éprouver. Retrouver ce que ces deux tendances fuient – la force et presque la magie du dire, celui du patient, de … Lire la suite

Résurgences et dérivés de la mystique

Récusée par la raison, y compris la raison psychanalytique, tenue pour suspecte par les religions, la mystique est aussi un refus et un refuge par rapport au scientisme, aux réalités matérielles, aux objets jamais satisfaisants du désir. Savoir imaginaire, extatique et souvent totalitaire, elle évoque pour le psychanalyste la jouissance par excellence : celle de la … Lire la suite

La passion

La passion, dénoncée par la sagesse des philosophes classiques, représentée à l’état pur par la tragédie, évoquée sous toutes ses formes par les grands romans, est absente du vocabulaire de la psychanalyse. Et pourtant… N’entre-t-elle pas dans tout transfert, faisant de la cure une « folie à deux » aussi déraisonnable que celle qui unit l’amoureux à … Lire la suite