Emprise d’un être sur un autre, dans la passion amoureuse ou la haine, emprise d’un pervers sur son objet, d’un monde intérieur ou d’une organisation fantasmatique sur un sujet, de l’analyste sur son patient – à moins que ce ne soit l’inverse –, des dirigeants et des institutions sur ceux qui s’y asservissent plus ou moins volontairement, d’un discours figé ou d’un langage aliénant pour ceux qui y voient la figure obscène de la vérité. Ces emprises dessinent, au-delà de leur diversité, une configuration psychique spécifique, des opérations, précises qu’appréhende mal la conceptualisation psychanalytique.
Au plan individuel ou collectif, criante ou discrète, la relation d’emprise n’est-elle pas toujours active ?
De quoi voulons-nous donc nous saisir ?
Par quoi sommes-nous saisis ?
Automne 1981

Nouvelle Revue de Psychanalyse, n° 24, Gallimard
Parution : 08-12-1981
SOMMAIRE
Argument
Masud Khan – La main mauvaise
J.-B. Pontalis – Non, deux fois non
Marie Moscovici – Le temps incorporé
François Gantheret – De l’emprise à la pulsion d’emprise
Roger Dorey – La relation d’emprise
Michel Schneider – Il pense, donc je suis
Pierre Fédida – Le cauchemar du moi
Monique Schneider – La dérision du propre
Nadine Fresco – La diaspora des cendres
Eugène Enriquez – Molle emprise et charme discret de l’éducation démocratique
Jean-Claude Lavie – Reflux
Nicole Berry – La monotonie
Laurence Apfelbaum – L’amour à contrecœur
Christopher Bollas – Comment l’hystérique prend possession de l’analyste
P.-F. De Queiroz-Siqueira – Emprise de quoi ?