À ses débuts, la psychanalyse assigna aux affects un rôle essentiel pour la compréhension des névroses et leur processus de guérison, en valorisant quantum d’affect et catharsis. Il s’agissait dans le devenir conscient du souvenir refoulé d’obtenir une décharge de l’affect qui lui est lié, c’est-à-dire une abréaction.
Aujourd’hui encore, l’idée qu’il ne puisse y avoir de changement psychique sans « agir de transfert » mobilisant la charge affective, est une donnée de base de la pratique analytique. Dans la cure, l’affect ressenti par le moi n’est-il pas en lien avec la réactualisation traumatique d’un état d’excitation et de tension psychique, ressenti comme plaisir ou déplaisir ? Via l’affect, n’est-ce pas le modèle du trauma qui retrouve droit de cité en psychanalyse ?