Association Psychanalytique de France

L’APF invite à Lyon

Michel Gribinski
Entrer dans la technique analytique par ses embarras

On connaît la question extraordinaire que Freud pose très tôt à Breuer : « Comment faire tenir sur une surface plate quelque chose d’aussi corporel que notre théorie de l’hystérie ? » Le fait de deviner – l’Erraten freudien – est pour la technique et son compte rendu l’équivalent du corporel pour l’écriture de la théorie. En cela, la technique est embarrassante : elle relève à la fois de l’exactement et de l’à-peu-près.

Du bon usage de l’affect

À ses débuts, la psychanalyse assigna aux affects un rôle essentiel pour la compréhension des névroses et leur processus de guérison, en valorisant quantum d’affect et catharsis. Il s’agissait dans le devenir conscient du souvenir refoulé d’obtenir une décharge de l’affect qui lui est lié, c’est-à-dire une abréaction.

Aujourd’hui encore, l’idée qu’il ne puisse y avoir de changement psychique sans « agir de transfert » mobilisant la charge affective, est une donnée de base de la pratique analytique. Dans la cure, l’affect ressenti par le moi n’est-il pas en lien avec la réactualisation traumatique d’un état d’excitation et de tension psychique, ressenti comme plaisir ou déplaisir ? Via l’affect, n’est-ce pas le modèle du trauma qui retrouve droit de cité en psychanalyse ?

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L’APF invite à Lyon

L’APF propose un nouvel espace de rencontres et d’échanges scientifiques dans le cadre de soirées-débats ouvertes intitulées : L’APF invite… Le propos est d’engager la discussion à partir de l’exposé d’un travail de recherche effectué par un psychanalyste ou par des auteurs provenant d’horizons différents mais dont les intérêts rejoignent et enrichissent nos propres réflexions. […]

Les ressorts de la construction

L’écart entre les hypothèses que nous édifions en cours d’analyse et la réalité psychique que nous tentons de cerner à travers elles trouve chez Freud une illustration dans la métaphore de l’échafaudage et du bâtiment. Celle-ci nous invite à ne pas confondre une réalité psychique difficilement saisissable avec l’échafaudage spéculatif qui permet de l’approcher de façon toujours partielle.

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La décision dans le processus analytique

De prime abord, le terme de décision, peut sembler étranger au lexique psychanalytique pour autant que cette notion participerait de l’illusion d’un moi entièrement libre et souverain dans ses délibérations et ses actes. Et, de fait, dans le déroulement d’une cure, une décision peut parfois mettre en acte une telle revendication, cherchant par là à démentir sur le mode volontariste l’emprise des déterminations inconscientes sur les conduites humaines. Il n’est pas rare que le moi se prétende d’autant plus « maître en sa demeure » que le travail de la cure le confronte à la réalité insupportable de ses assujettissements. Ces moments peuvent menacer la dynamique voire la continuité d’une analyse quand ils font vaciller les règles d’abstinence, d’écoute en égal suspens ou de libre association.

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L’appel du vivant

Les analystes de l’APF de Lyon proposent un après-midi de conférences sur le thème L’appel du vivant, avec les contributions de Claude Arlès, Françoise Laurent et Nicole Oury.

Quand une forme du vivant est menacée d’extinction, quand subrepticement la tentation de l’inanimé infiltre la vie de l’esprit, l’homme peut éprouver la nécessité de s’engager dans une expérience psychothérapique.
L’écoute de l’analyste explore la pugnacité de ce sourd combat intérieur et favorise l’instauration d’une figure d’accueil du trouble psychique. Infiltré d’hostilité, le conflit, reconnu, peut être nommé : les ombres des disparus, hôtes indésirables et si attachants sont convoquées.

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Interprétations

Entre le circuit court de la satisfaction hallucinatoire et le circuit long de la mise en récit, l’analysant chemine et parle à l’analyste. Entre « pensée rêvante » et constructions, l’analyste écoute en silence et se livre à ses compositions, jusqu’au surgissement des interprétations, points de « séparation disjonctive », voies de frayage et de transformation de leurs discours.

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