Le moi naît aussi dans la douleur. Engendrée par le manque de l’objet, la douleur entrecroise corps et psyché.
L’expérience de la douleur est toujours une épreuve qui met au travail les frontières du moi qu’elle a elle-même contribué à établir. Dès lors, les figures de la douleur émergent entre sa force effractante mortifère et sa capacité structurante.
Destins du fraternel
Le fraternel touche une double fibre : l’une individuelle, subjective, intime, l’autre tout aussi personnelle, mais en même temps commune, partageable. Les destins du fraternel s’inscrivent dans ces deux voies, depuis les mythes (dont celui, freudien, de la horde et des effets du meurtre du père par les fils devenus frères) jusqu’à l’histoire présente des bouleversements familiaux ou communautaires. […]